Ce qu’il est intéressant de comprendre concernant notre estomac, c’est qu’il a un fort pouvoir adaptogène. C’est-à-dire que si je lui donne peu, il rétrécit, si je lui donne beaucoup, il grossit. Alors, nous comprenons pourquoi il est recommandé de sortir de table en ayant « encore faim ».

« Avoir faim », c’est un terme à mettre en correspondance avec une habitude quantitative, et ça, c’est lié à notre culture – par exemple manger 3 repas par jour est un facteur purement culturel. Il nous arrive de « passer à table » sans même avoir réellement faim. Mais selon la culture Taoïste, quand je vais manger, je devrais avoir faim. Si je n’ai pas faim, c’est que j’ai trop mangé au repas d’avant. Dans notre culture occidentale, nous mangeons trop et en trop grande quantité et ces excès doivent être gérés.

En effet, aujourd’hui nous sommes habitués à une taille de bol alimentaire, et tout l’enjeu de notre challenge cette année et d’arriver à en diminuer la taille.

Quel est l’inconvénient du « trop » ?

Tout d’abord, il favorise le diabète, mais pas uniquement. Il favorise également l’athérosclérose, l’hypertension, les maladies cardio-vasculaires, les cancers, la surcharge pondérale, les colites et les polypes ainsi que certaines allergies et atteintes pulmonaires. Cela fait beaucoup, non ? Cela fait même « trop » ! 

En mangeant moins, nous avons la possibilité de réduire les maladies. Il est important d’intégrer que l’excès génère toujours des maladies, cela encrasse tout et bloque les mécanismes.

Lorsque l’on est malade, le premier réflexe naturel devrait être de ne plus rien manger – ou du moins, de moins manger.

Si nous prenons l’exemple de l’asthme, on constate selon la médecine chinoise que c’est du « tan » caché (une sorte de mucosité). L’asthme sec, c’est du tan, l’asthme humide, c’est de l’humidité. A quoi sont dus ces deux types d’asthme ? Ils sont liés aux laitages et aux farines. Tout le monde peut devenir asthmatique en fonction de ce qu’il ingère. En effet, les « polluants » qui libèrent l’expression de ce gène en nous sont essentiellement les sucres et les laitages.

Si nous prenons ensuite l’exemple du psychisme, on retrouve aujourd’hui des cas très nombreux de différents troubles. Parmi eux, un bien connu est le TDAH qui est défini par un déficit attentionnel, une hyperactivité motrice et une impulsivité. Ce sont des troubles qui s’appuient sur un terrain alimentaire – en lien avec la quantité de sucres consommés. En revanche, ses causes aujourd’hui en médecine occidentale sont « inconnues ».

Mais alors, à quoi « devrait » ressembler notre alimentation ?

Une alimentation dite « saine » devrait être du type « écureuil » : au printemps, en été et en automne, on devrait bien manger et faire des réserves, on hiver on devrait manger les restes jusqu’à ce qu’il n’y ait plus rien.

On sait aujourd’hui qu’une période de diète pendant un ou deux mois permet de stimuler nos résistances immunitaires, de brûler les excès et les réserves, et de maintenir ainsi que de soutenir une résistance globale de l’organisme.

Ainsi, carême nous semble un bon moyen de nettoyer notre organisme et d’éviter les maladies ; cette période de diète où l’on mange peu et maigre est idéale pour rester en bonne santé. 

Autrefois dans la culture chrétienne, on mangeait maigre le vendredi, en revanche cela n’élimine pas les toxines en profondeur. On devrait manger pendant au moins 40 jours des fruits, des légumes, quelques bonnes graisses et rien d’autre. C’est pour cette raison que nous avons organisé un challenge sur 42 jours, afin de maximiser les bienfaits de cette période « détoxifiante », autant pour le corps que pour l’esprit.

Dans la tradition chinoise et taoïste, ils mangent correctement le matin, bien à midi et peu le soir. En réalité, le soir ils mangent vers 17h – 18h pour aller se coucher autour de 21h. Notons aussi qu’entre la fin du repas et l’heure du coucher, ils vont marcher.

Manger lorsque l’on a faim se rapproche plus de 2 repas par jour que 3, c’est en réalité beaucoup plus proche de nos besoins, mais comme nous l’avons vu en début d’article, cela dépend également de la façon dont nous avons habitué notre estomac à fonctionner et de la quantité qu’on lui donne chaque jour. La bonne nouvelle, c’est que l’estomac est merveilleux et qu’il s’adapte à tout ! Les premiers pas se font dans la tête, ensuite le corps se met à jour et adopte les nouvelles habitudes alimentaires.

C’est pour quoi en ce premier dimanche du challenge, après 7 jours d’une alimentation différente, vous avez dû expérimenter diverses phases : la faim mais également l’envie de manger, que l’on apprend mieux à différencier, la « privation » qui, plus elle fait de sens et moins se réfère à une punition, et certainement une sensation de légèreté, autant sur le plan physique qu’au niveau du mental.

La première semaine est sans doute la plus difficile, mais ensuite, votre corps s’adapte et vous surfez sur votre lancée !

Bravo à vous pour ce défi et ce cadeau que vous vous faites à vous-même.

A très bientôt avec le sourire,

Pascale & Margaux.

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